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07/07/2013

MIRA

3 juillet
« Big day ahead »
Nous allons visiter Louisbourg, c’est comme dans l’annonce « Une journée ce n’est pas assez ». Nous parcourons le site reconstitué de toute pièce dans les années 60 par des travailleurs des mines de charbon, qui fermaient à tour de bras, recyclé en journaliers; massons; menuisiers enfin toute la panoplie de métiers pour bâtir une ville. Des milliers de plans furent rapatriés de France pour la reconstruction de ce site qui est, à mon avis, très bien réussie. Nous avons eu la chance de voir des archéologues à l’œuvre pour la découverte dans le secteur non reconstruit puisque seulement le 1/5 ième du site à été fouillé à ce jour. Des sommes importantes ont été débloquées pour ces fouilles à cause du 300 ième anniversaire de la construction de Louisbourg.
N'entre pas qui veut!
L’entré du site, nous sommes accueillis en héro par des français issus de la descendance des fondateurs de Louisbourg expatriés lors du « Grand Dérangement » aujourd’hui de retour chez eux.
L’air est fébrile; on sent, encore aujourd’hui, une certaine résistance entre ces deux peuples. Les français nous décrivent tout ce que leur ancêtres ont vécus et les anglais semblent avide de commentaires sur le sujet. Ils prennent pour acquis que c’est eux qui ont survécus aux assauts contre le régime français et cela parait dans leur agissements envers les visiteurs.



Le deuxième garde… résident de l’Ile Madame passablement jasant et fier d’être « francophoooone ». Il nous raconte ce que son peuple a vécu avec une amertume apparente qui ne laisse surement pas voir lors de visiteurs anglais.

Un petit « Nap » Mme Lapierre. Te vois-tu côte à côte sur des paillasses avec tous tes apparats sans avoir pris de douche sans doute  depuis ton arrivée, il y a quelques mois? Dure, dure d’être soldat à l’époque. Nous sommes nés à la bonne époque Mme Lapierre même s’il fallait, pendant notre jeunesse, prendre notre bain dans l’eau des plus vieux!
Pas "full confo" l'hôtel.


Les reproductions sont à s’y m’éprendre.






Nous avons droit au changement de garde comme tout bon commandant veut bien nous montrer mais probablement pour divertir la foule deux d’entre les fusiliers ont du recharger leurs fusils! Et tout ça en Français S.V.P. N’oublions pas que l’on est avant la chute de Louisbourg!
Dommage que ce site ait été complètement détruit par les Anglais qui amenèrent presque tous les matériaux à Halifax pour la construction de leur nouvelle forteresse. Même les pierres furent transportées pour les fondations! Allô, il n’y avait pas de roches dans ce secteur! Pourtant ce sont les mêmes côtes détachées de l’Afrique :


Comme si la journée n’était pas assez bien remplie,  voici qu’à Louisbourg nous décidons de bifurquer à droite pour aller visiter le phare de Louisbourg!


Il ne en faudra pas plus pour me convaincre d’aller faire la « Trail » qui offre encore une fois une superbe vue sur les côtes arrachées du continent africain.



Holà, Mme Lapierre, je prends un break!



Les vues y sont toujours superbes et la foule…  connait pas!
Ayant rencontré un couple de marcheurs nous confirmant :
«THE COYOTE! Ha! We didn’t cross any! They only mention that to get peoples afraid so theirs is not too many peoples on the trails! » 
Monique est maintenant rassurée!

Hey, une heure plus tard voici que les choses sont un peu différentes.
Les consignes sont claires lors de « close encounter ». Ne pas courir, élever les bras, afin d’être le plus grand,  et de parler fermement assez fort! : « HEY GET OUT OF HERE » comme s’il comprenait l’anglais! &?/$*?%&?%. Faut-il être innocent!   Voila qu’il arrête de venir dans notre direction, il nous scrute des yeux (j’imagine car il est trop loin de nous) et voila qu’il se remet en marche mais plus rapidement. HEYYY …. Mais d’un cran plus fort. Même stratagème : il s’arrête, nous scrute, mais cette fois il repart avec une énergie nouvelle. Ma foi il court  vers nous comme au gallot au travers champs et tout ça se rapproche pas mal. Monique commence à s’inquiéter et moi je commence à penser comment nous allons procéder au cas où. Heureusement nous étions à la fin de notre parcours et maintenant près du camion. Débarre les portes, « ENVOYE ». « Oui, oui, bon regarde il bifurque dans le sentier».


Après analyse de l’évènement; c’est comme nous nous serions interposés dans le trajet qu’il prend probablement tous les jours et qu’il aurait eu peur de nous, que nous lui y barrions la route et qu’il regardait la direction à prendre pour se rendre à son repaire.  Ceci nous fera penser, tout de même, d’apporter notre répulsif au poivre acheté l’an dernier lors des prochaines sorties. Mais au fait où donc est-il? Hum, sur la tablette de la garde-robe à la maison! OUAIS! Pas mal bon ça!
Retour au bercail (Mira State Park) en passant par le ravitaillement du «Startrek» puisque nous commençons à voir la couleur des tablettes après 8 jours de vol.
Atterrissage réussi! Nous faisons les travaux d’usage pour s’installer et DODO! Ma jambe gauche est passablement rouge et elle doit se reposer. Maudite phlébite passée qui a laissé des séquelles! Cela me fait penser que le corps n’est pas éternel et porte les traces de son vécu.
4 juillet
La journée sera consacrée au repos du vieux! Bien sûr il y aura la promenade à travers les sections assignées à saluer les gens et les informer de ce qu’ils peuvent visiter dans le secteur. Chose qu’ils doivent savoir plus que nous puisqu’ils sont en général résidents des environs. De plus, il ne reste que tout au plus une dizaine de campeurs. La tournée sera donc rapide. Voilà qu’après souper, en se dirigeant vers la salle des douches, un cri striant provenant de l’air de jeux pour les enfants m’interpelle. Je me précipite donc en direction de l’air de jeu pour m’apercevoir qu’une fillette d’une douzaine d’année à la jambe coincée à travers le planché au niveau de la cuisse. Après quelques essaies à l’extirper de cette fâcheuse position sans succès, les nerfs aidant, j’arracherai la planche voisine pour libérer sa jambe. Son père avisé de l’évènement par d’autres enfants viendra la cueillir pour la ramener chez-elle. Fin du camping pour eux!
Avec l’aide d’un « Friens of Mira » nous boucherons l’orifice avec une feuille de ‘Chip wood’, découpée avec ma scie de fortune, afin que d’autres enfants ne se blessent à leur tour.
Finalement je pourrai prendre ma douche!

5 Juillet.

Rapport des évènements de la veille au bureau d’accueil, ce qui semble ne pas les intéresser plus qu’il le faut. Je leur suggère de faire un écriteau pour inciter les jeunes à ne pas sauter cette échelle mais là encore ça semble entrer par une oreille et sortir par l’autre. Il me semble que « Real sailor don’t jump » aurait bien fait l’affaire mais bon. Message drôle et subtile. « Yes, it’s nice but what about the kids that don’t read » « Well I think that if they can’t read it, they are probably too young to even think of jumping this high »   Finalement, c’est peut-être moi qui exagère toujours!  Ce sera le farniente puisqu’à 10 hre le thermomètre affiche déjà les 28 C et qu’il ne cesse de grimper!
Monique, endurcie au soleil, ira se promener sur les berges gravelées de la rivière afin de ‘toaster’ égale,  me dira-t-elle. Chose dont je ne porte plus attention depuis un bon moment déjà! (de toaster égale).
Journée tranquille à faire des promenades sur le site à distribuer des collants aux jeunes pour leur signifier l’importance de se protéger du soleil. Mais les jeunes se foutent éperdument de nous. Il fait beau et chaud et ils s’arrosent avec les moyens du bord en utilisant les prises d’eau  pour campeurs. Peut-on les blâmer?
Il fait trop chaud (32©) pour souper, une collation avec bière froide fera très bien l’affaire. Oups! 19 hre, faudrait bien faire une autre tournée pour aviser la jeune clientèle qu’il y aura des films pour eux le soir tombé. Hourra nous crieront-ils! Mais hier, il n’était que trois assis pour la projection. Imaginer après avoir couru toute la journée au gros soleil, le soir ils tombent tous comme des mouches!
Ça ne fait rien, il faut les aviser! Espérons que notre marche portera fruit ce soir. Le « Friends of Mira » Stan, les fera tourner même sans spectateurs puisqu’après c’est son « fun » qui commence. Il est mordu d’astronomie et son organisation a installé un observatoire ma foi bien organisée. Le gars a organisé le toit de son cabanon sur rail afin de le retirer complètement pour sortir ses télescopes qui sont fixés sur une base de béton s.v.p. pour que cela ne bouge pas lors des visées. Les visées sont également projetées sur écran  pour que tous puissent en profiter. Pas mal ingénieux le monsieur. Quelle planète voulez-vous voir? Si elle est visible de son emplacement, il appuis sur le bouton et le télescope se place tout seul tout azimut confondu!
C’est quand « qu’on » commence Stan?
6 Juillet
Journée qui va être écrasante! Nous partons, déjà trop tard, vers 10 hre pour faire notre tournée. Mais cette fois-ci avec les bâtons de marche. On va aller s’énerver un peu et nous laissons les gens faire leur petite besogne sans les déranger. Un « Hi » ici et là fera bien l’affaire pour aujourd’hui. Lors de notre retour, John nous demande si nous voulons servir de la crème glacée de 1 :30 à 3 :30. Nous acceptons de rendre ce service avec plaisir mais peine perdue la clientèle n’est pas au rendez-vous. La ‘’ Lichette’’ fermera donc à 2 :30  avec seulement une vingtaine de cornets vendus. Il fait trop chaud, tous sont à la plage pour se rafraîchir le «belly». De retour au campement pour relaxer voici la visite de la directrice qui nous demande si nous voulons mettre un terme à notre entente. Elle a décelé que Monique s’ennui à mourir et je lui confirme que moi aussi je ne suis pas très à l’aise avec cette formule. Elle me signifie que dès qu’elle aura l’approbation de sa supérieure nous pourrons alors mettre fin à nos ententes des activités sur le parc et qu’il faudra alors payer pour notre site et les services ou quitter. La deuxième option sera probablement choisie puisque nous sommes ici depuis dix jours déjà et que le camping style « Ste-Madeleine», sans l’autoroute par contre, ne nous a jamais bien attirer.  Nous aurons tout de même rencontré des gens sympathiques dont l’entraide fait parti de leurs mœurs.  La gang de « Friends of Mira » font un excellent travail sur le site pour animer les soirées et autres évènements spécialement axés sur la jeunesse.
«Tanks to Pam, Sheryl, Albert, John, Stan, and all the other workers that, hope they forgive me for forgetting theirs names, which gave us the opportunity to cheer a nice experience with them in volunteering».
( A+ les amis ! )


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