À Summerville nous n’avons plus le
choix, la route 3 n’est plus et nous devons nous rabattre sur l’autoroute où
nous ne verrons plus rien! Ce n’est qu’à Clide River que nous avons de nouveau l’opportunité
de retourner sur une route secondaire qui est plus proche de la vie des gens.
C’est près de Port Latour que Mo trouve enfin sa plage rêvée.
Justement, Mo n'avait pas pris sa marche matinale...
Attention Mo, la marée pourrait te jouer un vilain tour. La mesure d'un pied à la minute, ce n'est pas horizontale mais à la verticale!
Cette route nous permet d’entrer profondément
dans la zone acadienne et d’apprécier leur hospitalité. De Shag Harbour à New
Edinburg, le pavillon français étoilé flotte partout où nous passons. Malgré
les noms des villages à consonance anglaise, il reste encore beaucoup de gens
s’exprimant en «frança». Parfois le mélange des deux langues sonne bizarre.
Sont-ils en train de perdre leur identité française? C’est ce que nous dénotons
surtout auprès des ados qui s’expriment surtout dans la langue de Shakespeare.
Nous voyons, d’après un panneau
publicitaire assez volumineux (8’x16’), qu’ils en ont gros sur le cœur envers
certaines entreprises du Québec.
Peut-être devions-nous en prendre conscience nous aussi!
Les petits villages se succèdent tout
le long de la côte ouest avec en prime la radio acadienne de Clare, le son du
sud-ouest! Clare est le nom de la super ville qui a aggloméré toutes les
petites municipalités de la
côte. Vous pouvez
écouter le 104,1 FM si votre antenne radio est super bonne ou surfer sur le net
à www.cifafm.ca pour capter leurs
émissions, vous courez la chance d’entendre du Chiac! Nous avons pu la capter
tout le long de la côte de la
baie Ste-Marie .
Vous avez surement entendu parler du
temps de la prohibition; la population accadienne en a largement profité. Ils
embarquaient du rhum à St-Pierre et Miquelon, traversait le golf et
l’entreposait dans une grotte pour ensuite le redistribuer sur la côte Est américaine
jusqu’à New-York.
Smuggler Cove servait de base pour
cette opération clandestine. Sur une profondeur d’une soixantaine de pieds et
d’un diamètre d’environ quinze pieds, l’endroit pouvait cacher plusieurs
caisses de cet élixir si convoité par les américains au début des années 1900.
C’est dans la paroisse de Ste-Marie que
nous trouvons la plus grosse église, construite en 1799 tout en bois, du
Canada. Léo Melancon, un illettré, qui adapta les plans d’une église en Europe
construite en pierre à celui d’un édifice en bois. Son œuvre mérite bien qu’il apparaisse dans ce blog.
Les vitraux, importés d’Europe, furent
transportés dans des barils de mélasse pour en assurer leur protection.
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